Aujourd’hui c’est David Jankinoff, que l’on reçoit dans notre dossier Spécial Master ! David c’est 7 années d’Opens en étant 3 fois numéro 1 dans la catégorie 45-49… rien que ça ! Il navigue en catégorie Master depuis ses débuts dans le sport, David nous livre un véritable retour d’expérience sur le monde des Masters du fitness fonctionnel en compétition.
Peux-tu détailler ton parcours qu’il soit sportif et/ou professionnel (avant la pratique du CrossFit)?
J’ai démarré le sport de compétition très tôt à l’âge de 10 ans !
Tout d’abord dans le karaté style Shotokan où j’ai été athlète de haut niveau
J’ai ensuite fait mon service militaire au bataillon de Joinville.
Ayant une première activité professionnelle comme gardien d’immeuble, c’est en 2013 où je deviens coach sportif via un congés individuel de formation. Je passe rapidement le CrossFit Level 1 et je viens de réussir le niveau 2 il y a deux mois !
A quelle fréquence pratiquais-tu le sport avant ta découverte du CrossFit (volume d’heures par mois) ?
J’ai eu très vite une grosse fréquence d’entraînement depuis tout jeune.
Je m’entraîne actuellement à la hauteur de 5 fois par semaine avec quelques short training en deuxième séance, environ 9 heures par semaine d’entraînement.
A-t-il eu un impact, positif ou négatif, sur ton niveau de fitness actuel ?
Mon niveau de fitness n’a cessé d’augmenter depuis 2012 quand j’ai démarré le CrossFit.
Les Masters peuvent avoir un rythme de vie différent des -35ans, avec des familles et des carrières professionnelles à gérer. Il faut donc trouver un bon équilibre. Comment est-ce qu’on arrive jongler et comment peut-on trouver le juste milieu entre vie pro et sportivité ?
Effectivement et le plus important c’est de créer cet équilibre entre famille travail et le plaisir qui est pour moi le coaching et l’entraînement CrossFit.
Je pense que il est important d’être bien entouré surtout quand vous avez des enfants (garde, devoirs, etc…).
Quelle image donne-t-on à son entourage quand on fait du CrossFit et que l’on est master ? Est-ce une image de sportif de « l’extrême » ou plutôt un modèle de détermination qui tire vers le haut une génération ?
Je dirais qu’au premier abord les gens sont choqués par la discipline. Mais très vite une fois qu’on la connaît cela se transforme vite en une image positive. Je pense que c’est plutôt en modèle de détermination !
Je pense aussi une image de longévité.
Est-ce qu’un master influence plus facilement sa génération à s’inscrire dans une salle de CrossFit ?
Il y a encore du travail à faire au niveau des jeunes, adolescents et jeunes adultes mais effectivement montrons l’exemple.
Tu suis une programmation particulière ou tu as un accompagnement adapté ?
Je suis passé par plusieurs étapes, j’ai suivi une programmation en ligne bien connue, ensuite une programmation un peu plus personnalisée…
Je veux dire avant tout que pour pouvoir suivre une programmation il faut être prêt à faire des sacrifices, et ça passe aussi par des sacrifices personnels et familiaux.
C’est pourquoi je fais régulièrement un point sur mes points forts et points faibles à fin de personnaliser et d’adapter au mieux la programmation et mes entraînements.
Peux-tu détailler ton palmarès ou tes « succès » dans cette discipline ?
Cela fait maintenant plus de six ans où je suis dans le top 200 Master, j’ai loupé d’une place en 2016 (21ème monde pour aller aux CrossFit Games)
J’ai remporté quelques throwdowns européens.
Et une seconde place au CrossFit French Throwdown 2019 qui me tient à cœur !
Vis tu aujourd’hui de ce sport ?
C’est ma deuxième activité professionnelle en tant qu’entrepreneur.
J’ai quelques partenariats avec des marques alors je dirais que non je n’en vis pas, c’est que du fun !
Est-ce que tu as déjà été victime de blessure ? Si oui de quel type et pendant quelle durée ?
Je dirais que les bobos habituels sont plutôt les tendinites et contractures musculaires.
Je soigne avec le massage et la photobiomodulation de la marque Life+ !
Est-ce que l’on gère les blessures de la même manière en étant master ? Et cela a-t-il un impact dans la préparation ou à l’entrainement ?
Les blessures ont forcément un impact sur la préparation surtout quand tu es Master, car tu récupères moins vite c’est pourquoi j’intègre régulièrement des shorts training à base de renfo qui cible la plupart du temps les épaules.
Qu’est-ce qui te motive dans ce sport et t’amène à faire de la compétition ?
Je suis un compétiteur dans l’âme, donc c’est le challenge et le surpassement de soi !
La France est la 4ème nation européenne et la 8ème nation mondiale master aux Open 2020* avec une progression du nombre d’athlètes français dans le top 2020 de plus en plus importante, comment expliques-tu ce bon classement?
La France a toujours été un petit peu en marge de cette discipline sportive qui est arrivé tardivement sur nos terres.
Je dirais que les précurseurs et bonnes personnes (coachs) ont su créer une bonne base dans leur box respectives. De simples CrossFiters sont devenus des athlètes et le niveau est ce qu’il est maintenant. N’oublions pas que Christian Galy a été notre premier athlète à représenter notre nation aux CrossFit Games!
A lire notre interview de Christian Galy – discrétion et travail
Question sur les AGOQ (Age Group Online Qualifier)
Interview réalisée avant les qualifications en ligne.
Comment prépares-tu cette période particulière ?
Sans stress, voilà maintenant bientôt huit ans que je réalise les Open et six ans OK je participe au AGOQ !
Plus je me rapproche de cette semaine de qualifications plus je descends en intensité sans changer mes habitudes.
Quels sont tes objectifs sur cette compétition en ligne ?
Cette année c’est de pouvoir être dans le 100, je suis dans ma dernière année de catégorie, ce n’est pas pour ça que je baisserai les bras.
Malheureusement avec le contexte actuel de confinement, David n’a pu réaliser que 3 wods sur les 6 mais obtient une très belle 110ème place au classement mondial en catégorie 45-49 ! A l’année prochaine David !