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Le New York Times accable Greg Glassman

La presse généraliste américaine semble prendre le dossier Greg Glassman très au sérieux. Le journal New York Times a diligenté une enquête sur l’ancien homme fort de CrossFit Inc. et reporte des faits graves d’harcèlement sexuel au sein de la société.

Des langues qui se délient

Le journal américain a interviewé une dizaine de personnes proches de l’entreprise CrossFit, huit anciens employés et quatre athlètes qui font chacun remonter une “culture”, d’apres les termes du New York Times, “truffée de propos vulgaires et cachés sur les femmes”. Le NYT ressasse plusieurs types de pratiques à l’encontre des femmes durant de longues années au sein de l’organisation.

Greg Glassman semble être au centre de cet épisode troublant de la société CrossFit mais d’autres cadres de la marque semblent aussi impliqués par ses comportements sexistes annoncés par le New York Times. D’après le journal “les employés masculins classaient les athlètes professionnelles de CrossFit en fonction des hommes qui voulaient avoir des relations sexuelles avec elles, selon le courriel d’une employée actuelle de CrossFit à une ancienne employée (…).“. Des propos niés par l’ancien PDG de CrossFit via l’intermédiaire de son porte-parole.

Un procès pour harcèlement sexuel évité

Le média américain rapporte le règlement d’une somme à une ancienne employée de la marque de la part de Greg Glassman pour éviter un procès.

En 2012, M. Glassman a accepté de payer un règlement financier à Julie Kelly, une ancienne employée dont les avocats ont menacé de porter plainte pour harcèlement sexuel, selon trois personnes de la communauté CrossFit ayant une connaissance directe de la situation.

Un ancien employé de la marque CrossFit parle

Cette année-là également, M. Glassman était conduit à l’aéroport par Andy Stumpf, qui supervisait le partenariat de CrossFit, Inc. avec Reebok et travaillait également comme pilote de M. Glassman dont nous vous détaillions il y a quelques jours le podcast.

“Nous étions dans la voiture et il riait”, a déclaré M. Stumpf dans une interview. “Je lui ai demandé pourquoi il était de si bonne humeur et il m’a répondu : “J’ai finalement fini les conneries avec Julie ; j’ai dû payer cette p**e. Julie Kelly n’a pas confirmé ces informations au New York Times. Elle a refusé une demande d’interview sur le sujet.

De plus, Lindsey Johnson, une athlète de CrossFit engagée par Reebok pour former ses cadres, a refusé l’opportunité de travailler en complement pour CrossFit, Inc.; “J’avais entendu trop d’histoires sur trop de choses dont je ne voulais pas faire partie“, a déclaré Mme Johnson, notamment “l’intimidation pure et simple et le harcèlement sexuel des femmes. Nous avons déjà entendu cette histoire, ce n’est pas une situation toute nouvelle, quelqu’un au sommet avec un complexe de Dieu“.

Des éléments qui accablent un peu plus le retraité de 63 ans.

L’ex-femme de Greg Glassman entre dans la danse

C’est au tour de Lauren Jenai, l’ex-femme de Greg Glassman et co-fondatrice de CrossFit de sortir du silence. Dans le cadre du règlement de leur divorce elle a reçu 20 millions de dollars de Greg Glassman , en échange de son désengagement de la société. Aujourd’hui elle confirme le paiement d’une somme à Julie Kelly pour éviter le procès pour harcèlement sexuel. L’américaine reporte aussi les propos souvent crus à l’égard des femmes au sein de la société; “Je pense qu’il faut dire que Greg et moi, ainsi que nos amis, avons le sens de l’humour à l’état brut. Il y a beaucoup de ces plaisanteries que je ne trouve pas offensantes, mais la différence est que j’étais en position de leader, donc mon travail ne dépendait pas de la façon dont je réagissais à ces remarques“.

Laurent rajoute ensuite que les gens étaient punis pour avoir contesté la culture. “Si vous n’étiez pas d’accord avec Greg, vous seriez stigmatisé, surtout si vous êtes une femme“, a-t-elle déclaré.

L’ex femme du propriétaire de la marque CrossFit se retrouve aujourd’hui sur le devant de la scène. Elle a en effet approché le directeur financier de la société pour faire une proposition de rachat de la marque pour quelques 50 millions de dollars. Des propos qu’elle confirme au NYT. Samedi matin, Mme Jenai l’a confirmé. “J’ai été approchée par une société d’investissement qui veut me soutenir dans l’achat de CrossFit“, a-t-elle dit. “Dans l’esprit des gens, y compris le mien, ce serait une solution très élégante. Je ne veux pas voir cette chose s’effondrer. J’ai parlé aux journalistes parce que si je ne dis rien, je suis complice. Si je parle aux gens et que je ne dis pas la vérité, je suis un menteur“.

Par l’intermédiaire d’un porte-parole de la société, Greg Glassman nie ce comportement. Il a laissé entendre que les personnes qui s’élèvent contre M. Glassman le font pour diminuer la valeur de son entreprise et la lui racheter ensuite. “Il y a un effort collectif pour dévaloriser la société et la racheter à la casse”.

La suite au prochain épisode !

Source: https://www.nytimes.com/2020/06/20/style/greg-glassman-crossfit-sexism.html